Les bruits blancs pourraient contribuer à la relaxation, lorsqu’ils bloquent le passage aux autres sons. Pendant le sommeil, certains bruits sont particulièrement nuisibles : un nourrisson qui pleure, le claquement d’une porte, une voiture qui klaxonne, un réveil qui sonne… Ces sons sont très incommodants durant le sommeil léger, surtout le matin.
Néanmoins, certains bruits ne sont pas reconnus par le cerveau comme dérangeant pour le sommeil. Ils peuvent au contraire permettre de jouir d’un bon sommeil. Si vous êtes l’heureux parent d’un bout de chou, vous le savez sans doute déjà, parce qu’il vous est sûrement arrivé de mettre une boîte à musique en marche. Ce, pour aider votre petit chéri à s’endormir, ou de lui chanter une berceuse.
Tout comme ces petits anges, les adultes aiment eux aussi les bruits qui favorisent la détente. Cela peut se constater chez les yogis qui se laissent bercer par les musiques zen, qui permettent en même temps de cadencer les postures. Le doux bruit du vent, le son des vagues ou de l’eau qui ruisselle, tous ces sons « blancs » simplifient la relaxation et l’endormissement. Petit tour d’horizon.
Les bruits blancs, kézako ?
Pour quelles raisons ces bruits sont-ils donc considérés comme « blancs » ? Tout comme la lumière blanche qui est obtenue à partir de la combinaison de plusieurs longueurs d’onde, le bruit blanc est l’association de différentes ondes sonores. Alors que les récepteurs auditifs sont à saturation, le bruit blanc vient dissimuler les autres sons, ou tout au moins les amoindrir.
Une experte indique que lors de certaines expériences réalisées au sein de son laboratoire du sommeil, elle enregistre le son de l’eau qui coule d’un robinet légèrement ouvert afin d’avoir un bruit blanc. Puis elle observe la réaction d’un enfant qui s’endort. Cela semble accélérer l’endormissement.
Il y a quelque temps de cela, une enseigne de renom spécialisée dans la fabrication d’écouteurs a lancé sur le marché des écouteurs basés sur le principe du bruit blanc. Mais jusqu’alors, aucun accord officiel n’a été décrété par rapport à l’usage de ces oreillettes au bruit blanc.
Ne pas conditionner l’endormissement par le bruit blanc
Cela fait quelques décennies que des recherches ont été entreprises afin d’avoir davantage d’informations sur le sujet. Il y a une vingtaine d’années de cela, des scientifiques de la Grande-Bretagne ont effectué en étude sur 20 bébés. Voici le constat qu’ils ont fait : 8 fois sur 10, les nourrissons trouvaient le sommeil 5 minutes après avoir écouté le bruit blanc.
Cependant, d’autres experts se sont penchés sur cet effet d’endormissement et l’ont même associé à certains risques. C’est ainsi que des scientifiques de la Californie se sont spécialement tournés vers les effets néfastes du bruit blanc sur de la structuration et la fonctionnalité du cerveau dans sa globalité et du système auditif central.
Par ailleurs, un spécialiste précise que le sommeil n’est pas seulement une question de bruit. Certes, la petite histoire racontée à l’enfant avant qu’il se couche ou la berceuse qu’on lui fait écouter comptent parmi les rites du coucher, permettant au poupon de s’endormir paisiblement. Toutefois, il ne faut en aucun cas que l’endormissement soit provoqué par une mélodie ou toute sorte de bruit. Ce, car le sommeil serait soumis à certains conditionnements. Alors qu’il se réveillera durant la nuit, l’enfant ne pourra pas se rendormir, à moins d’entendre le son qui l’a aidé à dormir.
Cette observation est valable pour tout le monde, même les adultes. De plus, la manière que nous utilisons pour écouter ce bruit blanc, sur un lecteur MP3, une tablette ou un téléphone portable, détient des impacts négatifs. En réalité, avec leur lumière bleutée, ces appareils sont susceptibles de porter atteinte au sommeil.