Vous n’avez pas encore réussi à dire non à la cigarette ? Sachez qu’il n’est jamais trop tard. Mais afin d’avoir toutes les armes en main, ne vous lancez pas dans un sevrage rapide et sur une prise de tête, car cela risque de vous faire retomber dans vos mauvaises habitudes et de vous démotiver.
Les effets bénéfiques de la cigarette électronique ne sont pas concluants, et permettent surtout aux magasins de se faire de l’argent. De plus, bien que l’e-cigarette à la nicotine puisse être moins nocive que la cigarette « réelle », cesser de la fumer est tout autant compliqué. Alors comment vous débarrasser de cette addiction ? Voici comment vous devez procéder, lentement, mais sûrement.
Les aléas du sevrage tabagique
Nombreux et importants sont les dégâts engendrés par le tabagisme. En effet, fumer de la cigarette peut provoquer plusieurs formes de cancer : gorge, lèvres, bouche, poumon, reins, vessie, pancréas… Cette dépendance génère également un AVC, des problèmes érectiles, une artérite des jambes, un infarctus du myocarde…
Bien que les fumeurs sachent que le tabac peut être très dangereux pour la santé, il ne leur est pas simple de mettre fin à cette accoutumance à la cigarette. Les tentations ne sont jamais loin, tandis que diverses situations les conduisent à se décourager.
À titre d’exemple, il peut arriver qu’au commencement du sevrage tabagique, le patient souffre de toux relativement grave. Cela ne signifie pas pour autant que la cigarette est la solution. En réalité, le fait de tousser peut être un bon signe. Cela démontre notamment que l’organisme bénéficie d’une meilleure oxygénation et que les poumons se désencrassent.
Sauter le pas et s’adonner à une cure pour se sevrer
Vous avez enfin pris la décision d’arrêter de fumer ? Prenez toutefois garde, car il n’est pas toujours suffisant d’avoir de la volonté. Par contre, si vous êtes bien motivé, cela peut vous mener à la réussite de votre sevrage. Son succès peut également être favorisé par un changement brusque dans la vie, un événement triste ou au contraire réjouissant, le soutien d’un proche…
Dans tous les cas, vous devez faire attention au syndrome de sevrage. Vous devez faire preuve de bravoure, en particulier durant les quinze premiers jours. De même, les personnes proches de vous devront s’armer de patience et être courageuses, car au cours du sevrage, l’addiction à la nicotine peut entraîner des réactions agressives, telles que la nervosité ou l’anxiété, ainsi que de la fatigue.
Mais au fur et à mesure que les jours avancent, ces symptômes s’estomperont petit à petit et seront affaiblis par l’utilisation de substituts nicotiniques, dont la dose doit être réduite de façon progressive. Certains patchs émettent des doses sur une durée de 16 h ou 24 h. Vous pouvez aussi vous tourner vers les comprimés sublinguaux, les comprimés à sucer, les inhalateurs ou encore les gommes à mâcher.
Quoi qu’il en soit, ne baissez pas les doses de substituts nicotiniques trop rapidement, car cela ne ferait que contribuer à la rechute. Pour accroître vos chances de réussir à vous défaire de la cigarette sur le long terme, vous pouvez pratiquer des séances de relaxation ou de psychothérapie. Ces méthodes pourront rectifier votre chimie cérébrale. Vous devez néanmoins jouir d’un suivi régulier et sur une longue durée. Changer votre hygiène de vie vous sera en outre indispensable : faire des activités physiques, diminuer la consommation de café, manger sainement et de façon équilibrée…
Quelques informations à connaître
Il est possible de profiter d’un remboursement sur les substituts nicotiniques, et ce, à raison de 50 euros par année. Les femmes enceintes peuvent même être remboursées jusqu’à 150 euros par an. D’ailleurs en ce moment, une loi de santé 2014 vise à étendre les personnes ayant droit au remboursement.
Pour ce faire, les substituts choisis doivent faire partie de la liste de l’Assurance maladie. Ils devront par ailleurs être prescrits par une sage-femme ou un médecin, par le biais d’une ordonnance destinée uniquement à ce genre de produits. L’ordonnance ne doit comporter aucun autre traitement.
Concrètement, après avoir acheté les substituts nicotiniques directement à la pharmacie, vous serez par la suite remboursé. En principe, avec ce type de dispositif, vous pourrez être amené à payer certains frais. N’hésitez pas à vous informer auprès de votre assurance complémentaire santé ou votre mutuelle, car certaines d’entre elles peuvent assurer la prise en charge des substituts nicotiniques.