Lorsque l’organisme est confronté à des événements ou à des situations pouvant générer du stress, il est à même de réagir et de s’accommoder. Cependant, ce processus n’est pas automatique. Dans certains cas, il a besoin d’un coup de pouce qui éviterait toute forme de surmenage ou d’état dépressif.
Le stress, le stress et toujours le stress… Dans la vie actuelle, ce mot semble être partout. Il est employé à longueur de temps, et parfois dans un mauvais contexte. Le stress est comparable à un trou plutôt pratique, dans lequel tout type de sentiment qui se manifeste dans une situation compliquée est rejeté : énervement, tension, peur, appréhension, panique, burnout, souci, anxiété, frayeur, pression, préoccupation… Pour venir à bout de ce genre de situation, apprenez donc à déstresser. Voici quelques pistes pour vous aiguiller.
Le stress : un réflexe tout à fait normal
Si le stress peut s’accompagner des sensations citées ci-dessus, le stress est en fait la réaction de l’organisme lorsqu’il subit une agression, une pression, ou quand l’environnement qui l’entoure impose des contraintes. C’est ce que le corps médical nomme les « stresseurs ».
Dans la vie de tous les jours, quand vous êtes en famille, sur votre lieu de travail ou dehors, nombreuses sont les occasions qui vous poussent au stress. Quoi qu’il en soit, ce réflexe est parfaitement normal, naturel et indispensable.
Si vous êtes stressé, cela signifie que vous fournissez des efforts afin de vous acclimater à un événement ou à une situation qui vous est inconnue et que vous considérez comme risquée ou inquiétante. Vous faites par la suite face à cette situation.
Le stress : à distinguer du trac, de l’angoisse, de l’anxiété, du burnout…
La peur ou le trac, que ce soit avant de jouer, de chanter ou de parler devant plusieurs personnes, ou de passer des épreuves, de vous rendre à une première entrevue, est légèrement distinct du stress. Il s’agit d’un genre de stress d’anticipation relatif à la crainte d’échouer. C’est aussi une réaction normale, bien que périodique, et s’estompe rapidement.
Mais il faut souligner que la nervosité, qui peut être définie comme le fait d’être sur les nerfs, est différente du stress. C’est en quelque sorte une déstabilisation ou une surexcitation du système nerveux. Différents facteurs stimulent notre système, mais dans ce cas, l’organisme n’est pas obligé de s’acclimater à la situation.
D’autre part, l’anxiété se réfère à la prédisposition des hommes à appréhender et à aggraver certaines situations, qui sont en réalité moins graves qu’ils peuvent le croire. C’est en fait la faculté de l’individu à provoquer en lui-même le stress, ou à l’accentuer. C’est ainsi qu’un état de stress continu peut se transformer en anxiété chronique.
De même, le burnout est le résultat d’un phénomène stressant continuel. Toutefois, il se manifeste dans un cadre professionnel pénible et assujettissant. Cet état se traduit par une fatigue à la fois psychique et physique.
Enfin, l’angoisse n’est pas du tout identique au stress. Elle ne se rapporte pas nécessairement à une véritable menace, mais surtout à des émotions intenses, engendrées par des pensées conceptuelles, à l’instar de l’appréhension de l’avenir ou de la peur du décès d’une personne qui nous est chère. Cet état peut entraîner certains effets physiques plutôt déplaisants et même préoccupants, comme la striction stomacale, la sudation, la sensation d’asphyxie ou de suffocation au niveau de la poitrine.
Savoir différencier le stress chronique du stress aigu
En soi, le stress n’est pas aussi nuisible que bon nombre de personnes le pensent. Au contraire, il peut même être fondamental. Néanmoins, lorsque sa durée est longue, et s’il s’accentue, le cerveau et le corps peuvent en pâtir. Il est de ce fait important de ne pas laisser un stress simple devenir chronique.
Au cours des périodes préhistoriques, pour l’homme, mais également pour les animaux de l’époque, le stress représentait un réflexe tout à fait naturel et même bénéfique, car il l’aidait à surmonter plus facilement les dangers auxquels il est confronté.
Le stress occupait une place prépondérante quand l’homme se trouve dans un milieu inhospitalier, attendu que cet état stimulait intuitivement des réactions défensives et des réflexes de survie. Si actuellement nous sommes encore en vie, c’est en grande partie grâce au stress.
Le stress aigu : un état auquel l’organisme peut s’accommoder
Certes, les temps modernes ne sont pas similaires à l’ère préhistorique. Toujours est-il que l’organisme a conservé cette réaction instinctive dès qu’il ressent une menace à l’encontre de son bon fonctionnement. À titre d’exemple, même si nous ne craignons pas le yéti, l’environnement n’est pas toujours favorable.
Les origines du stress, bien que distinctes, sont en grand nombre. Elles le sont surtout dans l’univers professionnel dans lequel le milieu de travail se révèle parfois strict et complexe, étant donné qu’il faut maintenir un certain niveau de compétitivité et de performances. Dans ce monde, les emplois deviennent de plus en plus instables, tandis que le chômage est plus courant.
Mais les causes du stress, en particulier les formes aigües, sont à chaque coin de rue et il est assez difficile de les éviter au quotidien. Parmi ces sources, on peut en citer plusieurs : une dispute de couple, un ordinateur qui plante, une voiture qui refuse de démarrer, un supérieur hiérarchique qui est toujours sur votre dos, votre enfant qui ne cesse de pleurer sans raison apparente…
Afin de s’instaurer une aire d’adaptation, le cerveau et le corps s’activent. En premier lieu, une étape d’alerte se déclenche alors que le corps produit de l’adrénaline afin d’acheminer l’influx nerveux plus rapidement. Il sécrète ensuite du cortisol, l’hormone du stress, pour apporter de l’énergie aux organes et intensifier les connexions neuronales. C’est de cette manière que l’organisme peut vite réagir devant la menace. La respiration est écourtée, la fréquence cardiaque s’amplifie et les perceptions sensorielles sont accrues.
En second lieu, une réaction est émise par l’organisme face au phénomène ou à l’événement stressant. Cela s’effectue plus ou moins vite suivant les personnes. Pour ce faire, l’organisme puise dans ses stocks énergétiques. Le stress se manifeste ainsi de plusieurs façons : transpiration, migraine, bouche asséchée, nausées, perte d’appétit, maux de ventre… Mais tout cela est passager.
Après cela, l’état de stress s’atténue, et l’organisme se détend pour ravoir un fonctionnement normal. Cela dit, ce n’est pas toujours le cas, sachant que le stress aigu peut parfois être à l’origine d’un AVC ou accident vasculaire cérébral ou d’un infarctus. Cela survient souvent lorsque l’organisme, alors qu’il est déjà affaibli par une maladie ou par l’âge, ne parvient pas à fournir d’efforts pour s’adapter.
Le stress chronique : un état qui fragilise l’organisme
De manière globale, tout le monde détient la capacité de s’accommoder à une situation stressante. Ceci étant, au cas où les sources du stress s’accumulent et s’intensifient, mais aussi lorsqu’elles se perpétuent, les facultés d’adaptation seront moindres.
Toutes les pressions continuelles auxquelles il peut être compliqué de s’accoutumer, toutes les épreuves dramatiques sur lesquelles nous ne réussissons pas à prendre le dessus, font que l’étape de résistance s’étende : nuisances sonores, divorce, problème de santé, souci financier, mort d’un proche…
Quand l’organisme se fatigue et lorsque les systèmes de défense sont utilisés au maximum, les répercussions peuvent tout aussi bien être psychologiques que physiques. Cela peut notamment causer des problèmes intestinaux et digestifs, ainsi qu’un reflux gastro-œsophagien, un syndrome de l’intestin irritable ou une gastrite.
En plus, le stress chronique peut provoquer des tensions musculaires : douleurs dorsales, fatigue au niveau du cou et du dos, tendinites. Les maladies cutanées ne sont pas en reste : zona, apparition ou complication du psoriasis ou de l’eczéma, herpès… Et la liste n’est pas encore terminée, car le stress peut également générer des problèmes cardiovasculaires : hypertension artérielle favorable à l’infarctus, AVC, angine de poitrine, tachycardies… Sans compter l’agressivité, la dépression, le surmenage, la perte de mémoire ou les troubles du sommeil.
Comment lutter efficacement contre le stress ?
Qu’il soit chronique ou aigu, le stress peut être soulagé grâce à diverses méthodes. Celles-ci permettent de stopper les troubles psychiques et physiques et de retrouver la paix. Dès que vous sentez que le stress monte, certaines astuces peuvent vous aider à vous apaiser.
Placez-vous devant une fenêtre ouverte et respirez en profondeur durant trois minutes. En inspirant, gonflez votre ventre puis relâchez au moment d’expirer. Le surplus d’oxygène permet de diminuer la tension artérielle.
En outre, faites des promenades dans la nature ou tout simplement dans votre jardin, afin de faire le vide dans votre tête. Cela vous aidera par ailleurs à stimuler les endorphines qui contribueront à baisser l’hormone du stress.
Techniques de relaxation : yoga, sophrologie…
Si vous êtes dans une situation de stress prolongée qui en même temps s’intensifie, risquant de causer des maladies et de vous faire perdre la tête, ne plongez pas immédiatement dans la prise de médicaments, tels que les somnifères, les antidépresseurs ou les anxiolytiques. Ce ne sont pas les meilleures alternatives.
Les méthodes de relaxation s’avèrent plus appropriées. À vous d’opter pour la technique qui vous permettra de déployer vos aptitudes à vous adapter au stress. Respiration abdominale, sophrologie, tai-chi, yoga, hypnose sont autant d’activités à essayer. Les thérapies cognitivo-comportementales, centrées sur le changement d’attitudes inappropriées et de pensées fausses, peuvent aussi être efficaces.
Quant à la méditation en pleine conscience, elle vous initie à l’art de vous concentrer sur le moment présent, sur vos émotions, vos sensations physiques et vos pensées. D’autres activités peuvent être d’une aide précieuse pour vaincre le stress, à savoir le coloriage pour adulte, et le tricotage, qui exigent de la concentration et vous permettent d’évacuer le stress.
Les plantes calmantes et le potassium pour supprimer les tensions
Pour surmonter le stress, vous pouvez consommer une petite collation qui remplira correctement votre estomac : banane qui est riche en potassium, noisettes, œufs durs… Si vous souhaitez vous apaiser, prenez un carré de chocolat ou un bonbon, puis tentez de vous focaliser sur la saveur et la texture de ce que vous mangez, ainsi que sur la sensation que cela procure.
En buvant posément un verre d’eau, vous pourrez aussi réduire la tension. Pour faire durer les effets de ce rituel, sirotez une tisane, laissez-vous bercer par une mélodie douce ou une chanson que vous appréciez spécialement, de sorte à freiner votre rythme cardiaque et d’amoindrir la tension.
Atténuer les troubles anxieux grâce aux plantes et au magnésium
Pour combattre les symptômes d’anxiété légère relative au stress, les plantes peuvent se montrer opérantes : passiflore, aubépine, rhodiola, ballote, houblon, valériane, excellent allié antistress. Certains compléments sous forme de gélules ou de comprimés vous seront également utiles : Magnésium-vitamine B6, Seriane Stress, Valdispert, Seroxyl, Euphytose stress, Spasmine…
Les compléments à base de magnésium sont importants, vu que le stress est propice à la carence en magnésium. Ainsi, vous pouvez choisir parmi les remèdes suivants : Magnévie Stress & Resist, D-Stress, Mag2. Libre à vous de les combiner à des vitamines du groupe B et des acides aminés.
En cas de troubles anxieux, pensez à vous adonner à une cure homéopathique. Suivant votre niveau de stress, vous opterez pour l’un des remèdes, en doses ou en granules, qui suivent : Nux vomica, Magnesia bromata, Gelsemium sempervirens, Ambra grisea, Sepia officinalis…
Prendre garde aux idées reçues
Si des personnes vous disent que la prise d’alcool peut soulager le stress, cela peut être vrai, car la boisson alcoolisée peut contribuer à la gestion du stress. Néanmoins, lorsque le stress perdure, la quantité d’alcool nécessaire pour le gérer sera plus importante afin d’être plus détendu. C’est là que réside le piège. Et pour cause, alors que le temps passe, l’alcool viendra augmenter le stress et baisser votre confiance en vous.
Dans le même contexte, fumer une cigarette ne vous aidera pas à vous relaxer si vous êtres stressé. Et cela, de nombreux fumeurs le pensent pourtant. En réalité, le tabac accroît l’anxiété, cela a d’ailleurs été démontré par des preuves scientifiques. Si vous éprouvez une sensation de relâchement, c’est parce que vous offrez à l’organisme ce qu’il demande. Mais il faut toujours garder à l’esprit que le tabagisme est une dépendance.
Quelques points à noter
Tout événement engendrant un choc émotionnel renvoie toujours vers un état de stress aigu : un attentat, un viol, un accident tragique, un kidnapping… Les personnes qui ont vécu ces situations se sentent souvent en danger et ont peur.
Ce réflexe émotionnel intense, mais absolument normal, dure usuellement quatre semaines, et pas plus. Mais dans le cas où les signes, tels que les mauvais rêves, les insomnies, les flash-back récurrents, se prolongeraient sur plus de douze semaines, vous avez affaire à un état de stress post-traumatique.
En principe, les personnes ayant fait face à ce genre de scénario ne subissent pas par la suite un état de stress chronique. Toutefois, afin d’éviter cela, la présence des proches peut se révéler primordiale. Il peut également être utile de se conformer à un traitement médicamenteux et psychologique.
Chez certaines personnes, la réaction peut être distincte. Ces dernières « débranchent » leur système émotionnel ou sensoriel, de même que leur mécanisme de pensée. Il s’agit d’un réflexe de survie qui se déclenche quand une situation extrême se présente. Ici encore, la période de retour à la stabilité peut être assez longue.